lundi, octobre 09, 2006

Inexorable angoisse

Hier soir son état s'était amélioré, temporairement je pense. Dans la nuit de vendredi à samedi il a refait un malaise et est redescendu du département de cardiologie aux soins intensifs de cardio. Les médecins m'ont dit qu'ils pensent que le fait que ses reins ne fonctionnent presque plus a permis une accumulation de médicaments qui a provoqué ce malaise. Ils le sèvrent donc.

Je l'ai vu samedi midi, j'étais seul et j'ai pu lui parler, lui dire les choses que je voulais lui dire depuis si longtemps sans y arriver.

D'abord et avant tout : Que je l'aime !

Je n'ai pas menti, j'ai beaucoup pardonné, accepté ses défauts, accepté qu'il puisse même en avoir, parce que enfin, j'ai compris qu'il n'est qu'un homme et qu'il a fait ce qu'il a cru bon et l'a bien fait.

Peut-être qu'un père c'est être un héro et que les héros chutent toujours aux yeux de leur fils.

Et puis j'ai compris :

Qu'il a été un bon père, pas idéal non, personne ne l'est jamais, mais il a essayé !


Que nous avons peu et mal communiqué parce que je suis ce que je suis et parce qu'il est qui il est.


Il m'a transmis honnêteté, justice, parole donnée, amitié, ponctualité, travail et tant d'autres.

Et puis un homme, c'est faible, c'est fragile, c'est grand aussi et c'est beau.

Alors voilà, aujourd'hui, il va un peu mieux. Il est de retour dans sa chambre, en cardio, et il a de l'espoir et ma mère aussi. Moi je n'en ai pas, parceque j'ai vu les yeux des docteurs.

Mais je suis prêt maintenant et il n'y a rien d'autre que je puisse faire que d'être présent.

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