vendredi, octobre 13, 2006
Redresse
Un jour fait pour reprendre quelque espoir, pour respirer et sentir la fraîcheur de l'air. Pour se rendre à nouveau compte que l'eau est claire.
Pour sentir, toucher, vivre.
Un de ces moments où la peine suspends son vol, où certains plaisirs enfouis réaparaîssent. Où l'on se rends compte qu'exister c'est bon.
Que ça a un sens.
Et que finalement ma vie n'est qu'entre parenthèses. En stase et que quoiqu'il arrive cela ne durera pas plus que son temps.
jeudi, octobre 12, 2006
Good Fortune
At least it reflects some of my hope.
Good Fortune
Like some bird of paradise
mercredi, octobre 11, 2006
Vapeur
Matin brumeux.
C'est le premier depuis l'automne. J'aime la brume et celle de ce matin est très belle, suspendue un peu en hauteur, comme pour jouer avec les feuillages des grands arbres.
Des chênes et des platanes.
Les feuilles commencent à tourner.
Et dire que je n'aime pas l'automne.
Mais j'aime.
Et cela change tout.
mardi, octobre 10, 2006
Constats
Etranges alternances,
Mon père se meurt, mais il va mieux.
Je vis une rupture inachevée mais en rêve je suis déjà parti.
A brille tellement fort.
Tandis que l'éclat de S restera à jamais dans mon coeur comme une lumière du passé. Comme ces lumières sur les autoroutes nocturnes.
Ma mère ne veut pas voir.
Et moi, j'ai les yeux grand ouverts, je vois trop.
Je voudrais fermer le poing, retenir le sable qui s'écoule d'entre mes doigts.
En même temps, peut-être est-ce le choc, ou les yeux grands ouverts, mais le futur s'éclaircit.
Encore bien des combats à venir.
La lutte n'est pas terminée.
lundi, octobre 09, 2006
Inexorable angoisse
Hier soir son état s'était amélioré, temporairement je pense. Dans la nuit de vendredi à samedi il a refait un malaise et est redescendu du département de cardiologie aux soins intensifs de cardio. Les médecins m'ont dit qu'ils pensent que le fait que ses reins ne fonctionnent presque plus a permis une accumulation de médicaments qui a provoqué ce malaise. Ils le sèvrent donc.
Je l'ai vu samedi midi, j'étais seul et j'ai pu lui parler, lui dire les choses que je voulais lui dire depuis si longtemps sans y arriver.
D'abord et avant tout : Que je l'aime !
Je n'ai pas menti, j'ai beaucoup pardonné, accepté ses défauts, accepté qu'il puisse même en avoir, parce que enfin, j'ai compris qu'il n'est qu'un homme et qu'il a fait ce qu'il a cru bon et l'a bien fait.
Peut-être qu'un père c'est être un héro et que les héros chutent toujours aux yeux de leur fils.
Et puis j'ai compris :
Qu'il a été un bon père, pas idéal non, personne ne l'est jamais, mais il a essayé !
Que nous avons peu et mal communiqué parce que je suis ce que je suis et parce qu'il est qui il est.
Il m'a transmis honnêteté, justice, parole donnée, amitié, ponctualité, travail et tant d'autres.
Et puis un homme, c'est faible, c'est fragile, c'est grand aussi et c'est beau.
Alors voilà, aujourd'hui, il va un peu mieux. Il est de retour dans sa chambre, en cardio, et il a de l'espoir et ma mère aussi. Moi je n'en ai pas, parceque j'ai vu les yeux des docteurs.
Mais je suis prêt maintenant et il n'y a rien d'autre que je puisse faire que d'être présent.